vendredi 6 juillet 2018

UN METRO A BORDEAUX

Il est fort surprenant que l'idée du métro à Bordeaux "refasse surface" après avoir été abandonné il y a 24 ans. A l'époque l'étude technique avait été confiée à des équipes très compétentes sous la direction d'un chef de projet de haut niveau. Actuellement, un enseignant chercheur en droit public relance l'idée en avançant des arguments techniques tels que la réalisation de tranchées couvertes. Il est étonnant que cette technique n'ait pas été envisagée en 1994 car bien avant cela, elle avait appliquée, par exemple sur l'autoroute de la cote basque pour éviter le creusement d'un tunnel à Guèthary
Si les choses sont si simples, il y a de quoi en rester pantois, on peut même se demander si l'installation du tram n'avait pas pour seul but d'encombrer la voirie de manière à l'interdire à la circulation automobile et à faire circuler un bel objet, notamment sur les quais de Bordeaux, pour donner une belle image favorable au développement du tourisme.
Tranchée couverte ou pas, à 7 mètres de profondeur, dans la plupart des endroits de Bordeaux on est sous la nappe phréatique. Des techniques variées pour réaliser de tels travaux existent comme, par exemple rabattement de nappe, gel des sols, creusement à l'aide d'un tunnelier,  mais elles sont très coûteuses et demandent souvent d'infinies précautions vis à vis de l'environnement bâti, elles mêmes très onéreuses. Ces travaux sont évidemment réalisables, c'est une question de coût.
Mais alors, dans ce cas là, pourquoi ne pas avoir fait un tunnel, pour franchir le fleuve, au bout de la rue Lucien Faure au lieu d'un "pont intermittent". Peut-être voulait-on avoir encore un bel objet pour attirer les touristes ?
Il semble que tous ces contre temps sont forts gênants et coûteux. La technique n'a rien à voir avec ces hésitations, on sait tout faire, mais au gré de l'envie, plus ou moins grande, d'investir des hommes politiques, il semble que l'on assiste à des valses hésitation qui, globalement, sont certainement plus coûteuses et et moins efficaces qu'une décision réfléchie  prenant en compte les travaux à réaliser à l'horizon minimum d'un demi-siècle.C'est cela la prospective !

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