lundi 16 juillet 2018

SERAIT-CE LE REVEIL SYNDICAL ?

Il aura fallu que, lors de son discours devant le Congrès, Emmanuel Macron annonce à la hâte qu'il allait rencontrer les représentants syndicaux et que la date de cette rencontre soit fixée au 17 juillet, pour que ceux-ci, dans la précipitation, se réunissent le 13 juillet.
Si le pouvoir, qui se veut fort, veut imposer sa façon de gouverner, il aura au moins eu l'avantage de provoquer cette rencontre.
Peut-être les représentants syndicaux tireront-ils les enseignements de la manière dont se sont passées les différentes consultations avec le gouvernement ? Peut-être s’apercevront-ils qu'ils se sont faits manœuvrés et ont commis une grossière erreur en acceptant d'être reçus individuellement en espérant, chacun de leur coté, pouvoir influer, à son avantage, sur les décisions gouvernementales ?
Quoiqu'il en soit, c'est un premier pas vers un essai de synthèse, sinon de rapprochement, qui devrait les rendre moins fragiles.
Mais, ne soyons pas naïfs. Les huit syndicats qui se sont rencontrés représentent pour certains le patronat et pour d'autres les employés. Les divergences ne vont pas s'effacer pour autant. Mais s'ils arrivent à un minimum d'accord pour éviter que le gouvernement vienne systématiquement arbitrer leurs divergences, ce serait déjà un grand progrès.
On peut espérer, avec beaucoup d'optimisme, que d'une part les syndicats ouvriers arriveront enfin a formuler une plateforme de revendications commune et que les syndicats patronaux sauront, quand ils défendent les grandes entreprises ne pas oublier les PME et les TPE, en souhaitant qu'il en soit de même dans le monde agricole.
En présence de l'atomisation des différents oppositions politiques, une place est à prendre pour ne pas laisser la dérive libérale actuelle s'accélérer.
Messieurs les représentants du monde du travail, nous comptons sur vous, pour sauver, s'il en est encore temps, notre modèle social.  

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