dimanche 1 juillet 2018

L'ECHEC DE L'EUROPE

Qu'on le présente comme un demi succès ou comme un accord a minima, le sommet européen du 29 juin a été en réalité un véritable échec.
Quel en est le bilan ? Sous prétexte que les 27 pays membres sont arrivés à apposer leur signature au bas d'un texte d'accord, il faudrait se satisfaire du résultat, même s'il fait la part belle aux idéologies des pays du groupe de visegrad où se sont les populistes qui ont imposé leur volonté.
Mais comment a-t-on pu en arriver là ? Il aurait été naïf de croire que Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie veuillent devenir "européen" pour d'autres raisons que pour en tirer des avantages, mais, de là à laisser l'Italie seule face à l'accueil des migrants, en raison des accords de Dublin, est une faute grave qui a fait basculer ce pays latin dans le populisme d'extrême droite, désemparé qu'il était devant le problème insurmontable qui lui était imposé et que personne ne voulait partager.
De petits compromis en petits compromis, en raison de l'absurde règle de l'unanimité imposée pour les décisions européennes, l'Europe qui veut soit disant défendre ses racines et ses principes d'éthique et d'humanisme, se trouve phagocytée par des pays qui, ayant retrouvé récemment leur liberté, et à quel prix, veulent imposer leur loi à ceux qui les ont aidés et accueillis, en se méfiant de de tout autre qui peut gêner leur confort enfin retrouvé.
Leur attitude et leur idéologie gangrène toute l'Europe car les européens occidentaux ne trouvent pas dans l'Union Européenne ce qu'ils espéraient y trouver. Il en sera toujours ainsi tant que le déséquilibre entre l'économie et le social perdurera. Les laissés-pour-compte rejoindront les bataillons des mécontents qui sont, comme chacun sait, la proie facile des populistes et des extrémistes.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire