lundi 2 juillet 2018

DIX HUIT MOIS DE REFLEXION

Il aura fallu un an et demi pour que Jean-Luc Mélenchon, malgré sa brillante performance à l'élection présidentielle, tire les conclusions de son impuissance et tende la main à Benoît Hamon.
Le calcul était pourtant simple, quoique en politique les choses ne le sont jamais, mais, si les voix de Jean-Luc Mélenchon et celles de Benoît Hamon s'étaient ajoutées , le second tour de cette élection se serait passé d'une manière assez traditionnelle entre la gauche et un nouveau parti, mal défini, mais dont on sait maintenant qu'il se rapproche plus de la droite que de la gauche.
De là à penser que le résultat de l'élection présidentielle aurait changé, il y a un pas que je n'oserais franchir, mais il n'aurait pas été impossible que les élections législatives, tout en donnant la majorité à LREM, n’auraient pas permis que celle-ci soit absolue.
Mais maintenant, après les foucades de Jean-Luc Mélenchon et les démonstrations provocantes et pas toujours de bon goût de ses lieutenants, peut-on espérer que Benoît Hamon se laisse convaincre. Même l'horizon des élections européennes ne devrait pas suffire pour que ces deux parties de la gauche veuillent se ressouder.
C'est certainement dommage, mais il serait souhaitable que ceux qui veulent représenter une gauche raisonnable sachent que les excès ne sont plus en France porteurs de succès. Bien que souffrant de multiples inégalités, la majorité des électeurs de gauche n'est pas " suffisamment malheureuse" pour souhaiter la révolution.
Benoît Hamon l'a bien compris, Jean-Luc Mélenchon le comprendra-t-il, et s'il le comprend, ce que je crois, voudra-t-il l'avouer au risque d'altérer l'image qu'il s'est chargé de se construire

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