PEUT-ON NÉGOCIER AVEC UN DICTATEUR ?

Les efforts déployés par Emmanuel Macron pendant de nombreux mois pour entretenir le dialogue avec Vladimir Poutine, sans obtenir aucun résultat positif, avaient déjà apporté une partie de la réponse. Maintenant que des négociations se sont engagées, et ont abouties, pour permettre au blé ukrainien de quitter le pays par la mer, tout espoir de dialogue était permis. C'était sans compter sur la félonie de Vladimir Poutine qui a immédiatement bombardé le port d'Odessa. Les négociations avec un tel dictateur sont donc impossibles.

Tous les exemples du passé montrent que les dictateurs ne connaissent que la force et vouloir opposer la négociation à la force est certes louable et conforme à l'esprit démocratique, mais ne donne jamais de bons résultats et fait perdurer les sévices que font subir les dictateurs à ceux qu'ils combattent  et souvent même à ceux qui les ont laissé prendre le pouvoir.

C'est raisonnable de faire la différence entre le peuple russe et Vladimir Poutine en ne voulant pas 'humilier la Russie', mais ce ne l'est pas de laisser un pays, l'Ukraine, qui lutte pour la démocratie, démuni face à un dictateur sanguinaire qui décime sa population.

Les choix sont souvent difficiles, mais un peuple reste malgré tout responsable du choix qu'il a fait, ou laisser faire, lorsque celui qui le dirige s'est installé au pouvoir.

En 1945 a t-on pu protéger les Allemands lorsqu'il a fallu supprimer Hitler ? C'est malheureux, douloureux et regrettable, mais c'est ainsi.