H"UBER" DIS MOI QU'TU M'AIMES

Pour paraphraser une réplique de la pièce de théâtre "Les vignes du seigneur", c'est un peu ce que notre Président aurait pu dire à la société Uber File lorsqu'il était Ministre de l'Économie de François Hollande.

Il a souhaité, et en est fier, favoriser l'implantation de la Société Uber File sur notre territoire avec une intention annoncée: créer de l'emploi, et une autre peut -être plus cachée: casser le monopole des chauffeurs de taxis.

Casser les monopoles, pour favoriser la concurrence à des privilèges indus, peut se comprendre, mais encore faut il que se soit le cas pour les chauffeurs de taxis. Je n'ai ni les arguments ni la compétence pour en juger.

Par contre créer de l'emploi doit être le souci de tout responsable politique dans un pays rongé par le chômage, mais pas à n'importe quel prix. Permettre à des jeunes de trouver de l'emploi, ce dont notre Président se flatte, en les obligeant de prendre des crédits pour acheter des véhicules de luxe et être obligé de travailler 15 heures par jour pour le rembourser et ne dégager qu'un revenu inférieur au SMIC, est inadmissible.

Accroître le contingent de travailleurs pauvres, même quand ils roulent pour les autres en voiture de luxe, n'a rien d'honorable. On trouve là encore un exemple du dévoiement du statut d'autoentrepreneur qui par la suite a donné bien des idées à toutes les sociétés de livraisons de repas et autres denrées à domicile.