mercredi 6 juillet 2022

 L'ENSEIGNEMENT DES MATHÉMATIQUES (2500° article)

L'Express de cette semaine publie une importante étude sous le titre "Maths, il faut agir".

Après une remarquable page d'infographie présentant la situation catastrophique dans laquelle nous sommes (un élève moyen en 1987 serait l'un des meilleurs aujourd'hui, nous sommes les derniers de l'Union Européenne et l'avant dernier pays de l'OCDE, seul 22 % des élèves entrant en 6°savent que la fraction 1/2 correspond dans le système numérique décimal à 0,5), les auteurs explorent les voies nous permettant de redresser cette situation alarmante.

Compte tenu du fait que Singapour est l'endroit où les élèves obtiennent les meilleurs résultats, l'idée est tout naturellement venue d'essayer de s'inspirer de la méthode qui y est utilisée. Et là ce fut pour moi un véritable choc.

À Singapour, l'une des idées est de passer du concret à l'abstrait en utilisant des objets. Ainsi on y apprend l'addition et la soustraction en utilisant des barres que l'on manipule. C'est exactement  ce que mon institutrice me faisait faire au CP en 1942, en période de guerre, avec ce que l'on appelait des "buchettes", qui n'étaient en réalité que des allumettes sans leurs terminaisons inflammables.

À cette époque, il y avait un examen pour entrer en 6° et je suis certains que tous les candidats auraient obtenu de meilleurs résultats que la moyenne des élèves qui quittent actuellement le CM 2.

S'il y a un domaine pour lequel on puisse dire que l'innovation n'a pas été bonne conseillère, c'est certainement celui de l'enseignement des mathématiques puisque l'on va chercher ailleurs ce que l'on faisait il y a 80 ans pour essayer d'améliorer notre situation.

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