LE COMPROMIS ATTENDRA

Emmanuel Macron avait missionné la Première Ministre pour qu'elle consulte les responsables des partis politiques d'opposition afin d'essayer de mettre en place un gouvernement de compromis. Peine perdue, tous les partis politiques ont refusé.

Elisabeth Borne, la Première Ministre, a donc présenté un gouvernement où ne se trouvent que des Ministres appartenant à la majorité présidentielle. Dès le 7 juillet elle prononcera un discours de politique générale à l'Assemblée Nationale où elle n'engagera pas sa responsabilité et ne demandera pas la confiance. Pourquoi le ferait-elle ? Pourquoi prendre des risques inutiles ?

Par contre LFI, quelque soit le contenu du discours de la Première Ministre, déposera une motion de censure qui n'a aucune chance d'être adoptée tant l'opposition au pouvoir en place est disparate. Il semble de ce fait que la maladresse se situe à gauche et que cette gauche n'a rien à gagner à montrer que, quelle que soit la politique du gouvernement, elle la combattra au moment où les français, par leur vote, ont montré qu'ils désiraient une politique équilibrée de consensus, estimant certainement qu'aucun parti ne détient à lui seul les clés permettant à notre pays de progresser à la fois sur le plans économique et sur le plan social.

On voit là, dans les faits, la traduction de notre régime politique hyper présidentiel qui perdurera tant que le Président de la République sera élu au suffrage universel direct et de ce fait se considère détenteur de tous les pouvoirs.

L'originalité de notre régime, voulu par le Général de Gaulle a atteint ses limites, certainement depuis longtemps. Il est grand temps d'en changer.