samedi 24 octobre 2020

 DES RÊVES AUX CAUCHEMARS

Mon goût pour les voyages et mon activité professionnelle m'ont donné l'occasion de me rendre dans bien des pays.

J'ai rêvé à Sarajevo en 1975 lorsque j'y ai vu des mosquées, des églises orthodoxes et des églises catholiques, où le nom des rues étaient écrits à la fois dans notre alphabet et en cyrillique. À  l'école hôtelière on dégustait aussi bien de la cuisine occidentale qu'orientale. Il y avait un calme apparent et une bonne entente entre les différentes communautés, j'avais oublié que la main de fer de Tito tenait le pays.

J'ai rêvé à La Réunion de voir les communautés catholiques, musulmanes et indouistes fraterniser au cours de fêtes données dans chaque communauté.

J'ai rêvé au Maroc, au cours d'un arrêt dans un tout petit restaurant avant de me rendre à l'aéroport de Casablanca, en voyant des marocains se rendant compte que j'étais pressé me proposer leur repas pour me faire gagner du temps. 

Que de très bons souvenirs.

Mais plus tard j'ai aussi fait des cauchemars.

Je me suis trouvé aux Émirats Arabes Unis au moment où à Al Ain, Émirat d'Abu Dhabi, une jeune fille qui avait été violée était condamnée à mort, fort heureusement graciée par la suite en raison de la pression internationale.

Dans ces mêmes émirats j'ai vu la riche classe autochtone vivre de ses rentes et faire accomplir par de émigrés des tâches d'autant plus pénibles qu'ils venaient de pays plus pauvres. Les petits commerces pour les chinois, les restaurants pour les indous et les chinois, la police pour les marocains, les travaux les plus durs pour les pakistanais et les poubelles pour les bengalis.

Tout choqué que j'étais, je ne  supposait pas à ce moment là que quelques années plus tard ce cauchemar nous atteindrait, sans toutefois que mon inquiétude n'ait cessé de s'amplifier depuis 1989 à l'occasion s du débat sur le port du voile islamique à l'école.

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