vendredi 18 septembre 2020

 CONSEIL SCIENTIFIQUE ET DEVOIR DE DISCRÉTION

Le Président de la République a  nommé un Conseil Scientifique pour l'aider dans sa prise de décision pour lutter contre le covid-19.

Dans un premier temps Emmanuel Macron a suivi à la lettre les conseils de cet organisme à tel point que l'on a pu lui reprocher que la politique sanitaire du pays soit celle de ce Conseil Scientifique.

Maintenant que le pays est déconfiné, que l'économie redémarre, que les écoles et universités rouvrent et que le le corps médical est mieux armé contre cette pandémie, le politique reprend sa place et demande au Conseil Scientifique de garder la sienne.

Je sais qu'il est désagréable lorsque, en tant que technicien, on conseille un décideur de voir que la totalité de ses prescriptions qu'on lui communique n'est pas respectée. C'est pourtant tout à fait normal car le spécialiste d'une discipline n'a pas à sa disposition toutes les données du problème qui permettront à l'homme politique de prendre des décisions.

Le technicien déçu ne doit pas en prendre ombrage, la valeur de sa parole n'est pas en cause, il doit s'appliquer un devoir de discrétion et ne pas critiquer les décisions politiques prises en essayant d'expliquer qu'il aurait fait mieux, lui qui ne disposait pas de toutes les données permettant de régler le problème pour lequel il n'a été que partiellement sollicité. 

Je crains qu'actuellement le Conseil Scientifique n'applique pas cette règle déontologique, et cela est certainement préjudiciable à la bonne gestion de la crise actuelle.

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