lundi 28 septembre 2020

 JEAN CASTEX SUR FRANCE 2

Léa  Salamé recevait le Premier Ministre Jean Castex dans l'émission "Vous avez la parole". L'intervention s'est globalement divisée en deux parties: le covid-19 et la sécurité.

Sur le covid-19 le Premier Ministre s'est montré assez pédagogue pour expliquer les nouvelles mesures prises et a montré son souci, en suivant les conseils des instances médicales, de s'adapter au terrain en prenant des décisions à caractère local. Le reproche qui lui a été fait, et qui paraît justifié, est le manque de concertation avec les élus locaux, les préfets appliquant les décisions sans aucune concertation. 

Il a été beaucoup moins brillant en expliquant que ceux qui seront économiquement les plus impactés seront indemnisés, car on ne peut considérer que 1500 € d'indemnisation, pour un établissement obligé de fermer, constitue une compensation pour la perte financière qu'il va subir.

Concernant la sécurité, il a été particulièrement incapable de définir les moyens qu'il compte employer et les décisions qu'il envisage de prendre en se contentant de parler de l'augmentation des budgets de la justice et de la police. Quand on sait que, bien souvent, le peu de moyens dont ces services disposent sont mal employés pour des tâches administratives plus que fonctionnelles, c'est un peu court Monsieur le Premier Ministre

Cette émission a été suivie d'un débat où l'on a entendu, de la part de personnes dont on attendait mieux, plus de banalités que de propositions. Des interventions s'apparentaient quelque fois à des propos de comptoir, comme par exemple: pourquoi fermer les bars à 22 heures, le virus est-il plus dangereux à partir de cette heure là ? ou, est-ce parce que le virus ne circule qu'à une certaine hauteur en atteignant que les gens debout que l'on ne peut consommer qu'en position assise ? Lamentable !

Je suggère que Léa Salamé, que par ailleurs j'apprécie, soit plus exigeante sur la qualité de ses intervenants.

Accessoirement on a assisté à un échange assez vif entre Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux et Robert Ménard, Maire de Béziers au sujet de la police municipale. Robert Ménard, fidèle à son penchant répressif vis à vis de certaines communautés demande plus de pouvoir et de moyens  alors que Pierre Hurmic, plus raisonnable, a su mettre en évidence la différence qu'il y a entre la police nationale et la gendarmerie chargées de la sécurité et la police municipale devant assurer la tranquillité de la commune. Cela méritait d'être dit pour que les policiers municipaux ne se prennent pas pour des shérifs et que l'on n'en arrive pas aux débordements que l'on constate aux États-Unis.

En conclusion, c'était une émission où on n'a pas appris grand chose et où peu de participants se sont montrés à leur avantage.  


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