samedi 19 septembre 2020

 LA REVANCHE DES BANLIEUES PAVILLONNAIRES

Durant les trente glorieuses la classe moyenne a été chassée des centre-ville en lui permettant d'obtenir des prêts à faibles intérêts pour construire des logements alors que ces prêts n'étaient pas utilisables pour l'achat de biens anciens. De ce fait les constructions ont été réalisées en banlieue et ainsi se sont créés des zones d'habitat pavillonnaire avec petites maisons, jardins et voirie privée rachetée par la suite par la commune.

Ces nouveaux propriétaires étaient tous heureux ne ne pas avoir à payer de loyer et de créer ainsi le début d'un patrimoine, mais, la retraite venue certains ont trouvé le jardin un peu grand, le cinéma éloigné et les lieux de loisir comme les restaurants nécessitant de prendre la voiture pour s'y rendre. En un mot, ils avaient envie de rejoindre le centre-ville, avoir un appartement avec une terrasse, plus facile à entretenir qu'un jardin, et depuis lequel on pouvait se rendre à pied au théâtre, au cinéma, au restaurant ou chez l'épicier ou le boucher "du coin".

Et là, patatras ! Le covid-19 arrive.

Que l'on est bien dans le jardin, qu'il est agréable d'avoir un séjour aussi grand que l'appartement que l'on aurait peut-être pu se payer en se privant, que c'est pratique le drive, que c'est intéressant d'avoir éventuellement un petit maraîcher pas très loin !

Et tout d'un coup, la banlieue pavillonnaire devient un bon compromis entre la ville très équipée mais dangereuse, surpeuplée et polluée et la campagne aérée mais éloignée de bien des services indispensables, d'autant plus que dans ces banlieues les transports en commun sont de plus en plus performants et l'offre de soins de plus en plus importante.

La vérité n'a qu'un temps.  

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