mercredi 23 septembre 2020

 QUEL DRÔLE DE TOUR !

Ce Tour de France 2020 devrait rester dans les annales.

Tout d'abord le contexte sanitaire a fait que les sportifs pendant toute les phases de leur entraînement n'ont pas subi tous les contrôles antidopage traditionnels ce qui constituera toujours une tache sur les résultats de l'épreuve de cette année. Pour la même raison, certaines étapes se sont déroulées sans spectateurs, le franchissement des cols sans le public festif traditionnel donne une certaine impression de tristesse. Le décalage dans le temps de cette épreuve a fait craindre aux organisateurs les intempéries du  mois de septembre fréquentes en montagne, heureusement il n'en a rien été et les conditions climatiques ont été plus clémentes cette année en septembre que l'année dernière en juillet où certaines étapes ont dû être interrompues.

Mais sur le plan sportif, ce tour n'a ressemblé à aucun autre. Deux équipes, largement favorites, ont pris le départ avec deux leaders choisis  a priori. L'une, Inéos Grenadier s'est passée de la participation d'anciens vainqueurs pour tout miser sur le jeune vainqueur de l'année dernière, Egan Bernal. L'autre Jumbo Visma a mis tous ces hommes les plus forts à la disposition d'un seul, Primoz Roglic qu'il fallait amener à Paris dans le plus grand confort. 

Ces deux équipes ont verrouillé la course en étant plus défensives plus qu'offensives, tuant ainsi le spectacle. La première, Ineos Grenadier a perdu son leader sur abandon et ce n'est qu'à ce moment là que cette équipe a essayé de réaliser quelques performances créant ainsi un spectacle que l'on aurait aimé voir plus tôt. La seconde, Jumbo Visma a mis au service d'un seul homme des éléments de très grande qualité, peut-être capables eux mêmes de gagner le tour. Las, ce leader, bien qu'il se soit peu dépensé pendant l'épreuve en restant à l'abri de ses équipiers, s'est effondré dans l'avant dernière étape de vérité, le contre la montre, a tel point que deux de ses équipiers, qui se sont abondamment dépensés pour le protéger pendant trois semaines, l'ont précédé.

Où trouve-t-on l'esprit sportif et le combat loyal auquel s'attend un spectateur d'une telle épreuve ? Heureusement un trouble fête est arrivé en la personne du jeune slovène Tadej Pogacar qui, ne respectant personne a raflé la mise en étant à la fois le vainqueur de l'épreuve, le meilleur jeune et le meilleur grimpeur.

Décidément, ces jeunes ne respectent rien et c'est bien ainsi.

Au moins, même si dopage il y a eu, il a été largement partagé et le résultat de l'épreuve n'était pas écrit d'avance.

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