dimanche 1 décembre 2019

SCIENCE, JUSTICE ET POLITIQUE

Faut-il s'appuyer sur des données scientifiques pour prendre des décisions politiques ou de justice ?
Ce serait souhaitable, mais il semble que ce ne soit pas toujours le cas.
La preuve en est des décisions de justice interdisant la pose de compteurs d'électricité Linky, en raison de la sensibilité supposée de certaines personnes aux ondes émises par ce matériel, sans qu'aucune étude scientifique, bien au contraire, vienne justifier cette position. Il en est de  même pour certains vaccins, présumés à priori dangereux, alors que le corps médical est d'un avis contraire (voir le numéro de l'Express du 21 novembre au 3 décembre 2019).
A l'opposé le gouvernement s'est appuyé sur l'avis de l'ANS (Agence Nationale de Santé) pour ne plus rembourser les médicaments homéopathiques, aucune étude scientifique ne justifiant leur emploi.
Dans ce dernier cas, l'effet placebo est pourtant reconnu de même que des malaises, peut-être d'origine psychologique, des personnes sensibles à l'exposition aux ondes ont été constatés.
Il semble donc que ce soit fort gênant que la science soit reconnue dans certains cas et pas dans d'autres, en accordant  parfois la confiance aux recherches scientifiques et parfois en affirmant son scepticisme, en invoquant le fait que les connaissances actuelles peuvent toujours être contredites par des études ultérieures qui, elles non plus, n'auront certainement pas un caractère de connaissance définitive.
Cette prudence est-elle excessive ? Est-elle justifiée ? N'est-elle pas préjudiciable pour l'évolution des connaissances ? N'est-elle pas facteur d'inquiétude ?
Vastes questions !

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