lundi 23 décembre 2019

MINISTRE DES RESSOURCES HUMAINES

À la suite du départ de Jean-Paul Delevoye du gouvernement, Emmanuel Macron, en nommant Laurent Piétraszewski Secrétaire d'État aux Retraites, a confirmé, s'il le fallait, qu'il veut diriger la France comme une grande entreprise.
En effet il avait déjà nommé Muriel Pénicaud, ancienne DRH (Directrice des Ressources Humaines) de chez Danone au poste de Ministre du Travail, il vient maintenant de choisir un autre ancien DRH, de chez Auchan, pour prendre en charge le dossier de la réforme des retraites.
Le départ de Jean-Paul Delevoye est donc le bienvenu pour Édouard Philippe car les deux hommes s'opposaient sur les mesures paramétriques, le Premier Ministre étant inflexible sur les équilibres financiers, le Haut Commissaire aux Retraites donnant la priorité à la réforme systémique.
Ainsi, l'équipe reste homogène et je pense que si Emmanuel Macron avait osé aller au bout de sa pensée il aurait rattaché le Secrétariat d'État aux Retraites au Ministère du Travail, ainsi tout aspect social aurait été gommé. Car c'est bien ce que signifie DHR. Il se trouve, comme je l'ai maintes fois souligné, que la langue française dispose d'un vocabulaire très précis. Ainsi, lorsque l'on a remplacé le Directeur du Personnel par le Directeur des Ressources Humaines, cela avait un sens. Le personnel se dirige, les ressources s'exploitent. Là est toute la nuance.
De ce fait, débarrassé fortuitement du Haut Commissaire aux Retraites, Édouard Philippe espère faire mieux que son mentor Alain Juppé, qui tout en restant "droit dans ses bottes" n'a pu imposer sa réforme des retraites en 1999. Il veut rester ferme dans ses gants (de boxe), car il paraît qu'il aime l'affrontement, en imposant la sienne en 2020.

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