dimanche 8 août 2021

 QUE DE TEMPS PERDU

Emmanuel Macron, comme le gouvernement et l'immense majorité des français, souhaite que la totalité, ou au moins 90% de la population soit vaccinée contre le Covid-19, seule solution pour venir à  bout de la pandémie.

Il n'a pourtant pas osé imposer la vaccination obligatoire. On peut le comprendre et le regretter.

Le comprendre car il ne voulait pas être le seul Chef d'État d'un pays démocratique à prendre une telle mesure, qui plus est en période préélectorale. Il a craint d'être critiqué pour son autoritarisme, ce qu'il n'a pourtant pas pu éviter avec le Pass sanitaire.

Le regretter car si la décision d'imposer la vaccination avait été prise à la fin de l'année dernière nous n'aurions pas connu cette période pendant laquelle des centres de vaccination fermaient faute de patients et des doses de vaccins étaient détruites.

Le regretter car lorsque onze vaccins sont déjà obligatoires , il est logique de penser que l'obligation d'en recevoir un douzième aurait pu se faire sans l'aval du Conseil Constitutionnel.

Le regretter car certaines professions soumises à l'obligation vaccinale ne se seraient pas senties stigmatisées.

Le regretter car la lutte contre la quatrième vague aurait certainement été plus efficace et plus facile.

On ne revient pas sur le passé. Le Pass sanitaire est un moindre mal et une bonne mesure, certainement plus contraignante pour la protection des personnes que l'obligation vaccinale. Acceptons là comme elle est, formulons le souhait qu'elle soit efficace, qu'elle encourage les personnes encore hésitantes à se faire vacciner et qu'elle ne soit pas la cause d'une charge financière trop importante pour la société en étant obligée de prendre en charge ceux qui en refusant de se faire vacciner continuent de la mettre en danger.

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