LA MAGIE DES JEUX OLYMPIQUES

Après un début de mois de juillet très agité sur le plan politique, une hésitation du Nouveau Front Populaire pour proposer un potentiel Premier Ministre, un procès en tricherie à Emmanuel Macron qui ne veut nommer le Chef de gouvernement qu'après les jeux Olympiques, une cérémonie d'ouverture très suivie et applaudie par des centaines de milliers de spectateurs et des milliards de téléspectateurs, mais souvent critiquée pour le choix des thèmes abordés et surtout la manière provocatrice de les traiter, le calme est revenu. 

Quel contraste, trois médailles le premier jour dont une en or, diffusion en continue sur les chaines publiques, on ne parle plus que des jeux.

Les gens sont en vacances ou devant leur téléviseur, parfois les deux. Si on quitte les reportages en continue pour regarder une chaîne d'information, on parle des jeux.

Est-ce la vertu du sport, la qualité du spectacle ou la fierté de se  croire être le centre du monde, la population française est en état de léthargie. Après tout, ça fait du bien. Mais  attention au réveil !

 J.O. ÇA COMMENCE MAL

La France a fait le pari d'organiser, pour l'ouverture des Jeux Olympiques, une manifestation grandiose mais à haut risque.

Rien ne lui a été épargné. Tout d'abord les lignes TGV ont été sabotées par des individus connaissant parfaitement le réseau puisque les endroits qui ont été visés sont des points stratégiques permettant de causer le maximum de nuisances  Ces opérations n'ont demandé que peu de moyens et peu de temps. S'agit il de mouvances d'ultra gauche ou d'ultra droite ou alors d'interventions réalisées sous la commande d'un pays étranger ? Il y a peu de chance que l'on connaisse un jour les coupables tant de telles actions peuvent se faire dans un temps très court, en pleine nuit et loin de toute habitation.

La cérémonie, bien qu'elle se soit passée en plein été, s'est déroulée sous la pluie et le calme des organisateurs, des athlètes et du public a été exemplaire, un temps plus clément aurait certainement donné encore  plus d'allure à cette manifestation.

Malgré cela, cette inauguration a été une réussite et le pari a été gagné.

 UNE ÉMISSION PEU RASSURANTE

Je regarde régulièrement l'émission "C' dans l'air" à la télévision et je la trouve en général de grande qualité, mais le jeudi 25 juillet 2024, où elle traitait de la sécurité pendant les Jeux Olympiques, elle m'a déçu car elle a plus mis l'accent sur les risques que sur l'organisation.

Une fois l'organisation assez brièvement rappelée tous les intervenants ont répété à l'envi que le risque zéro n'existe pas, que l'on est à la merci d'un "loup solitaire", que des milliards de cyberattaques sont à envisager et une représentante d'un syndicat de police a même rappelé que certains policiers n'était même pas équipés pour vérifier les QR codes.

Ces participants ont signalé aussi que la mobilisation d'un maximum de forces de sécurité à Paris rendait les territoires provinciaux moins protégés et que le fait d'interdire toute prise de congé pendant cette période allait nécessairement se ressentir au mois de septembre quand ceux qui ont été mobilisés prendront leurs vacances.

Ce ne sont certainement que des vérités, mais fallait-il y consacrer une émission la veille de l'ouverture des Jeux Olympiques ?

 RACISME ET ANTISÉMITISME S'INSINUENT PARTOUT

Les partis d'extrême droite et d'extrême gauche ont du mal a conserver une allure présentable car certains de leurs élus tiennent des propos raciste et antisémites.

Au parlement européen, Jordan Bardella Président du groupe "les Patriotes" n'a pu obtenir la démission du vice-président italien Roberto Vannacci qui a tenu des propos racistes et pro nazis en faisant des références flatteuses à Mussolini. L'élection à la vice-présidence de la française Rima Hassan, députée LFI a été reportée après que François Xavier Bellamy a révélé qu'elle n'a jamais voulu reconnaître que l'agression d'Israël par le Hamas a été un acte terroriste.

Chez nous en France, le député LFI Thomas Porte voudrait interdire les Jeux Olympique aux athlètes israélien, ou tout au mois de se présenter sous leur drapeau, par analogie avec les athlètes russes. C'est oublier un peu vite que Vladimir Poutine a agressé un pays souverain alors qu'Israël a répondu, certes d'une manière disproportionnée, a une action terroriste menée par le Hamas. Cet événement met dans l'embarras la candidate du Nouveau Front Populaire pour Matignon, Lucie Castets, car elle est proche de ce député.

Ces indices faibles, mais significatifs, sont à surveiller de très près

 LA GAUCHE A ENFIN  TROUVÉ UN CANDIDAT POUR MATIGNON

Après plus de deux semaines d'âpres discussions, la gauche a enfin trouvé un candidat au poste de Premier Ministre. Il s'agit en réalité d'une candidate, Lucie Castets, femme inconnue du grand public, mais cela n'a aucune importance puisqu'il ne s'agit pas d'une élection.

Lucie Castets est haut fonctionnaire sortant de l'ENA. Après un parcours professionnel dans les services publics, elle est actuellement Directrice des Finances à la mairie de Paris ce qui constitue, en raison de l'état financier de notre pays, une compétence particulièrement intéressante pour représenter d'une manière crédible un parti qui prévoit d'importantes réformes sociales.

Mais la gauche a voulu "faire un coup" en ne dévoilant son nom que quelques instants avant l'intervention du Président de la République à la télévision. Visiblement cela n' a en rien affecté le Président qui veut que lui soit présenté un candidat Premier Ministre de consensus, ce qui impose à la gauche d'élargir sa majorité. Comment peut-elle faire ? Aller chercher une par une les voix au centre alors que celui-ci est en cours de négociations avec les LR, c'est difficile et peu probable. Le temps n'a pas joué en faveur du Nouveau Front Populaire

 LAURENCE TUBIANA JETTE L'ÉPONGE

Laurence Tubiana vient de décider de retirer sa candidature au poste de Premier Ministre où elle était l'une des deux candidates pressenties pour représenter le Nouveau Front Populaire.

On la comprend, son acceptation par LFI s'est faite dans la douleur et elle n'est pas certaines de recueillir sur son nom toutes les voix de gauche qui de toute façon ne suffisent pas pour être élue.

De plus, l'élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée Nationale montre clairement qu'un accord entre la macronie et LR est fort probable et, qu'après les hésitations des partis de gauche pour trouver un candidat, cette élection ne se serait pas faite pour elle dans de bonnes conditions.

Il est fort compréhensible qu'une personnalité de gauche, issue de la société civile et de compétence reconnue, ne veuille pas servir de roue de secours à ce véhicule branlant qu'est devenu, en quelques jours, ce Nouveau Front Populaire.  

 TRUMP VA DEVOIR CHANGER DE CIBLE

Joe Biden ne sollicitera pas un second mandat. La question est de savoir si cette décision a été subitement prise sous la pression de son entourage ou si elle était déjà planifiée depuis longtemps.

Sachant qu'en politique tous les coups sont permis et que la transparence n'est pas la qualité première des manœuvres employées en vue de toute élection, la question paraît légitime. Il se pourrait que cet évènement ait été prévu pour que les insultes proférées par Donald Trump contre Joe Biden en raison de son âge se retournent contre lui car maintenant "le vieillard" c'est lui.

Son opposante la plus probable, Kamela Harris, a presque vingt ans de moins que lui et lors d'un récent meeting Donald Trump a fait quelques erreurs sur certains noms propres, elle pourrait donc le présenter comme un vieillard dont la mémoire fait défaut. Il pourrait donc être dangereux pour le pays, car en fin de mandat il sera plus vieux que Joe Biden actuellement.

Attendons de voir quelles seront les nouvelles insultes proférées par Donald Trump à l'attention de Kamela Harris ainsi que l'angle d'attaque de cette dernière.

Le combat va être de courte durée, mais il devrait être rude.

 MARGINALISATION DANGEREUSE

Dans la précédente Assemblée Nationale le RN comptait 89 députés et occupait deux postes de vice présidents. Après la dissolution de cette assemblée par le Président de la République et les élections législatives qui ont suivi, le RN et ses alliés, une partie de LR, dispose de 143 députés mais n' occupe aucune vice-présidence et n'obtient aucun poste de responsabilité. Marine Le Pen parle de déni de démocratie, difficile de la contredire.

Les tractations politiques qui ont abouti à un tel résultat constituent un risques énorme. Le RN a compté plus de 10 millions d'électeurs, s'il décidait d'organiser des manifestations, en supposant qu'un électeur sur cinq suive la consigne, ce sont plus de 2 millions de manifestants qui occuperaient la rue et il n'est pas certain que les exigences de bonne conduite, que les patrons du RN imposent dans l'hémicycle, soient respectées dans la rue.

L'autre risque est que le RN, devant une telle injustice, se renforce et que des abstentionniste et des électeurs hésitants lui apportent de nouvelles voix lors de prochaines élections législatives qui pourraient se tenir dans un an.et lui permettent ainsi d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée Nationale.

Le front républicain est une pratique courante en démocratie pour éviter de donner le pouvoir à ceux qui risquent de la mettre en péril, mais ce qui se passe actuellement à l'Assemblée Nationale s'apparente plus à de la magouille qu'au respect de règles démocratiques.

 LES DROGUÉS DU TOUR DE FRANCE

Les performances des coureurs du tour de France permettent de se poser de nombreuses questions sur le respect des règles édictées par l'UCI sur le dopage. Il est impensable que ces athlètes du premier au dernier "marchent à l'eau claire". Certains produits sont autorisés mais cela ne suffit pas à expliquer les super performances des meilleurs à tel point que Bernard Hinault se dit écœuré et que Lance Armstrong conseille à Tadej Pogacar de ne point trop en faire.

Mais les spectateurs et téléspectateurs, dont j'avoue faire partie, sont en quelques sorte dopés par ce évènement, ils ont beau savoir que ces performances seraient irréalisables sans le secours de certains subterfuges, ils y croient, admirent tous les coureurs et encouragent leurs favoris.

Depuis 1947soit comme spectateur, soit en écoutant la radio soit devant mon téléviseur chaque été je participe à cet évènement. Sur la route à proximité de mes lieux de vacances, sur les boulevards à Bordeaux, au Stade Municipal, en montagne  ou à certains contre la montre, j'ai essayé de ne rien manquer. Comme pour des millions de français, c'est pour moi le spectacle sportif de l'été.

Je le regrette mais, malgré toutes les suspicions et polémiques qui concernent cet évènement,  je suis un accro du tour

 LA GAUCHE SOCIALE DÉMOCRATE PIÉGÉE

En 2024 avec le Nouveau Front Populaire comme en 2022 avec la NUPES, on a pu constater que l'union des forces de gauche était efficace pour accroître le nombre de députés de gauche mais insuffisante pour atteindre la majorité absolue.

La gauche sociale démocrate doit son relatif succès à cet accord, mais elle traîne comme un boulet son partenaire LFI, ou tout au moins une partie de ses membres, en raison de leurs exigences ou de leur radicalité, qui interdisent tout espoir de coalition avec d'autres partis. Mais cette gauche sociale démocrate sait très bien que si elle provoque la rupture avec LFI elle perdra des sièges lors des prochaines élections législatives et peut-être même des mairies à  l'occasion des élections communales en 2026.

Cette sociale démocratie restera piégée tant qu'elle ne saura pas constituer de nouvelles alliances.

 MAUVAIS PRÉSAGE POUR LA GAUCHE

La reconduction à la présidence de l'Assemblée Nationale de Yaël Braun-Pivet, candidate de la macronie, montre que l'ancienne majorité du centre droit a su créer des alliances avec LR et LIOT pour faire échec à André Chassaigne présenté par le Nouveau Front Populaire.

Cette élection donne un avant goût de la suite des évènements, on ne voit pas très bien pour quelle raison cette alliance ne serait pas reconduite pour accorder sa confiance au futur Premier Ministre.

Tant que le Nouveau Front Populaire ne voudra pas, ou ne pourra pas, créer des alliances, bien que majoritaire à l'Assemblée Nationale, il ne pourra prétendre faire accepter l'un des siens comme Premier Ministre.

Le centre droit et la droite sortent renforcés de ce dernier scrutin, et encore une fois c'est la parti, les LR, le moins représenté qui détient les clés du succès.

 LES "FRASQUES" DE L'ABBÉ PIERRE

Dix sept ans après sa mort, des faits datant de plus de cinquante ans sont révélés. Des femmes auraient été agressées sexuellement par l'abbé Pierre.

Loin de moi l'idée de lui pardonner de tels dévoiements, mais je me demande quelle est l'origine de la recherche de ces faits. Des femmes se sont elles plaintes, ces choses ont elles été découvertes par hasard ?Peu importe, si ces faits sont avérés, on ne peut les pardonner, mais je ne vois pas l'intérêt de poursuivre les recherches pour savoir si l'on peut découvrir d'autres victimes.

Je me pose aussi la question de savoir si la connaissance de ces faits peut apporter un quelconque soulagement aux victimes, connues ou encore inconnues, lorsque le coupable a disparu depuis si longtemps.

D'autre part, sans que ses aveux soient très précis, l'abbé Pierre avait confessé publiquement quelques égarements. À cette occasion aucune recherche n'avait été faute. Autre époque !

LA GAUCHE EXPOSE SES DÉSACCORDS

Alors qu'elle devrait profiter de la dynamique issue des élections législatives pour proposer rapidement un candidat au poste de Premier Ministre, et que le gouvernement en sursis "joue la montre", la gauche expose ses désaccords.

Olivier Faure, Premier Secrétaire du PS, se dit prêt  mais personne ne lui répond. Puis l'on voit arriver une candidature à laquelle personne n'avait pensé: Huguette Bello  présidente du Conseil Régional de La Réunion proposée par Jean-Luc Mélenchon (elle était la dernière sur la liste LFI pour les élections européennes) et présentée par Fabien Roussel, Premier Secrétaire du Parti Communiste auquel elle appartient. Cette candidature n'est pas validée par le P.S., les Écologistes se taisent et, pour le moment, ne font pas part de leur choix alors qu'à l'issue des résultats des élections législatives Marine Tondelier était présentée comme une potentielle candidate au poste de Première Ministre.

Le désaccord entre les partis politiques est normal, le temps trop long pour trouver un accord ne l'est pas, et l'exposition du désaccord est impardonnable.

u cinquante ans sont révélés. Des femmes auraient été victimes d'agressions sexuelles de la part de l'Abbé Pierre.

Loin de moi l'idée de lui pardonner un tel dévoiement, mais je me demande quelle est l'origine de la recherche de ces faits. Des femmes se sont-elles plaintes ou ces choses ont-elles été découvertes par hasard? Peu importe, si ces faits sont avérés, on ne peut les pardonner, mais je ne vois pas l'intérêt de poursuivre les recherches  

 MAIS QUE CHERCHE LFI ?

Au fur et à mesure que les discussions avancent et que les candidatures au poste de Premier Ministre se multiplient, LFI paraît isolée.

Dans ce parti créé et dirigé un temps par Jean-Luc Mélenchon, des fractures apparaissent. Des membres importants quittent volontairement ce parti, d'autres en sont exclus  d'autres enfin ont du mal à prendre position. En réalité il y a maintenant trois groupes au sein de LFI: les mélanchonistes, les anti Mélenchon et ceux qui hésitent.

La stratégie des mélenchonistes paraît claire, ils veulent le pouvoir pour appliquer "leur programme, rien que leur programme, mais tout leur programme". Dans un pays qui veut enfin que les politiciens trouvent des compromis, on peut mieux faire pour espérer arriver au pouvoir.

En réalité le but de Jean-Luc Mélenchon est de discréditer définitivement la macronie en créant le chaos pour espérer en 2027 avoir enfin son face à face avec Marine Le Pen représentant le Rassemblement National.

Bel horizon pour l' électorat français d'avoir en 2027 comme seul choix pour les élections présidentielles entre l'extrême droite et l'extrême gauche. Le premier parti de France sera alors celui des abstentionnistes et des bulletins blancs.

 NOUVELLE CANDIDATURE À GAUCHE

Le P.S, les Écologistes et les Communistes se sont mis d'accord pour proposer Laurence Tubiana  comme potentielle Première Ministre, LFI a évidemment refusé.

Laurence Tubiana issue de la société civile  s'était distinguée lors des accords de Paris sur le climat, ses compétences et relations internationales sont reconnues et a l'avantage de n'appartenir à aucun parti et de ce fait pouvoir espérer rallier sur son nom certains membres des partis ne faisant pas parti du Nouveau Front Populaire,  mais très engagés lors des dernières élections législatives pour former un front républicain.

Bien évidemment LFI, qui ne conçoit pas qu'un Premier Ministre ne soit issu d'ailleurs que de ses rangs, ne pouvait valider cette proposition.

On peut donc considérer que la situation, face à l'exigence de LFI, est complètement bloquée et qu'un boulevard s'offre au pouvoir en place pour organiser calmement la composition d'un prochain gouvernement.

 LA GAUCHE EXPOSE SES DÉSACCORDS 

Alors qu'elle devrait profiter de la dynamique issue des élections législatives pour proposer rapidement un candidat au poste de Premier Ministre, et que le gouvernement en sursis "joue la montre", la gauche expose ses désaccords.

Olivier Faure, Premier Secrétaire du PS, se dit prêt  mais personne ne lui répond. Puis l'on voit arriver une candidature à laquelle personne n'avait pensé: Huguette Bello  présidente du Conseil Régional de La Réunion proposée par Jean-Luc Mélenchon (elle était la dernière sur la liste LFI pour les élections européennes) et présentée par Fabien Roussel, Premier Secrétaire du Parti Communiste auquel elle appartient. Cette candidature n'est pas validée par le P.S., les Écologistes se taisent et, pour le moment, ne font pas part de leur choix alors qu'à l'issue des résultats des élections législatives Marine Tondelier était présentée comme une potentielle candidate au poste de Première Ministre.

Le désaccord entre les partis politiques est normal, le temps trop long pour trouver un accord ne l'est pas, et l'exposition du désaccord est impardonnable.

 LA GUERRE DE SUCCESSION A COMMENCÉ

C'est un secret pour personne que les plus ambitieux de nos hommes politiques, tout en faisant semblant de s'intéresser aux affaires actuelles de notre pays, ne pensent qu'à l'élection présidentielle de 2027.

La plupart d'entre eux agit dans l'ombre, mais les plus pressés et ambitieux se sont découvert au sein de la macronie à l'occasion de l'élection des Présidents de groupes à l'Assemblée Nationale.

Gérald Darmanin et Gabriel Attal se sont affrontés, se souvenant subitement qu'ils étaient issus pour le premier de la droite et pour le second de la gauche. Ce dernier l'a emporté , il doit y voir un signe encourageant au moment où les élections législatives ont porté la gauche en tête du scrutin, d'autant plus que lorsque l'on essaie d'établir la liste des successeurs potentiels d'Emmanuel Macron peu de noms de personnalités de gauche apparaissent.

 ILS N'ONT RIEN COMPRIS

À l'occasion des récentes élections européennes et législatives les français ont envoyé plusieurs messages clairs aux responsables politiques:

- Le Rassemblement National est le premier parti de France,

- Il a toutefois plus d'opposants que de sympathisants et les français refusent que ce parti dangereux au passé douteux et incompétent dirige le pays,

- Les français demandent aux responsables politiques de s'entendre pour élaborer des compromis qui conviennent à la majorité d'entre eux, mais surtout qui ne reçoivent pas un refus majoritaire.

Les hésitations, tergiversations et manœuvres actuelles montrent que leurs élus n'ont rien compris et que leurs egos l'emportent sur leur devoir de trouver des solutions pour diriger le pays.

Pourtant les élections européennes ont montré que ce besoin de trouver un compromis avait reçu un certain écho en portant la liste menée par Raphaël Glucksmann en tête des listes de gauche. C'est cet homme de dialogue qui a donc reçu le plus de voix de tous les électeurs de gauche confondus.

Si l'on tient compte du résultat de ces deux dernières élections, le message est clair. La gauche doit gouverner car elle est arrivée en tête des élections législatives. Elle ne peut pas gouverner seule car elle n'a pas la majorité absolue. Elle doit tendre la main à ceux qui l'ont quittée et à tout autre bonne volonté lassés de voir notre pays paralysé par des querelles stériles

 PAS DE PRÉCIPITATION

Le gouvernement qui était pressé de restreindre les droits des chômeurs s'est empressé, pendant la campagne de élections législatives, de différer l'application des nouvelles règles de l'Assurance Chômage. Cela n'a pas suffit pour lui garantir le succès à ce scrutin.

Maintenant que la gauche peine à trouver un prétendant au poste de Premier Ministre et que le gouvernement voudrait bien retourner la situation à son avantage il prévoit de repousser l'application des nouvelles règles au 30 septembre. 

Faut il y voir un signe indiquant que le Président de la République n'a pas l'intention de changer de gouvernement avant cette date. Jeux Olympiques obligent !

 LES DEUX VISAGES DE JORDAN BARDELLA

Jordan Bardella est député européen et il a mené la campagne des élections législatives pour le RN.

Pour les élections législatives il a pris bien garde d'avoir une attitude digne et un discours rassurant notamment en ce qui concerne la position du RN vis à vis de la Russie et s'est montré un ardent défenseur de l'Ukraine.

Il en va tout autrement au Parlement européen où il a rejoint le groupe "Les Patriotes" de Viktor Orban qui affiche clairement ses excellentes relations avec Vladimir Poutine qu'il s'est d'ailleurs empressé de rencontrer dès que son pays a été en charge de la Présidence de l'Europe.

Les belles paroles de la campagne électorale sont contredites par les décisions prises au niveau européen. Le Rassemblement National est bien un parti qui entretient des relations privilégiées avec Vladimir Poutine

 FRONT OU ARC RÉPUBLICAIN 

C'est le Front Républicain, notamment respecté par la gauche, qui a fait échouer le RN dans sa tentative de vouloir gouverner le pays.

Emmanuel Macron parle d'un arc républicain  ce qui signifie qu'il considère le RN et LFI comme des partis dangereux pour notre démocratie, mais il cherche des alliances avec les LR qu'il considère comme fréquentables alors qu'ils n'ont pas participé au Front Républicain. Cette attitude ambigüe vis à vis du RN ne paraît pas le gêner puisque dans certaines hypothèses on parle d'un Premier Ministre issu des rangs de ce parti alors qu'avec 61 députés il est le plus faiblement représenté à l'Assemblée Nationale 

 ÉLARGISSEMENT

À la suite des élections législatives gagnées par le Nouveau Front Populaire, la France se trouve divisée en trois blocs politiques: le Rassemblement National, le Nouveau Front Populaire et Ensemble, le parti du Président de la République. Aucun n'a la majorité absolue et ne peut gouverner qu'en recherchant des accords, si bien que l'on ne parle que "d'élargissement".

Le RN ne peut compter sur personne et il le sait bien puisque un Front Républicain s'est levé contre lui, mais gauche et macronie veulent exercer le pouvoir. Le temps joue en faveur du Président de la République car la gauche, par son indécision, montre qu'elle a beaucoup de mal à s'entendre pour proposer un Premier Ministre ce qui permet à Ensemble, parti du Président, de s'organiser.

Certes le choix du Premier Ministre appartient au Président de la République mais plus tôt la gauche proposera un candidat, plus le Président sera mis en difficulté pour organiser les manœuvres auxquelles il nous a si souvent habitué

 LE RASSEMBLEMENT NATIONAL N'A PAS PERDU

Certes le RN n'a pas gagné les élections législatives mais son bilan a l'issu de ce scrutin est extrêmement positif:

- Il a 143 députés alors qu'il n'en comptait que 89,

- Il est le premier parti de France et, avec plus de 10 millions d'électeurs au premier tour, recevra une subvention importante de l'État qui est de 1,6 euros par bulletin de vote ainsi que la subvention accordée en fonction du nombre de députés élus,

- La campagne électorale a montré qu'il n'était pas prêt à gouverner et de ce fait lui a évité d'afficher clairement son incompétence pour diriger le pays,

- Cette campagne précipitée l'a obligé à proposer des candidats, dont le moins que l'on puisse dire étaient par leur propos et parfois leur tenue, plus dangereux qu'utiles pour le parti,

- Avec cet accroissement très sensible du nombre de députés le RN aura beaucoup plus d'attachés parlementaires dont on sait que c'est une excellente école pour préparer à une éventuelle carrière politique.  Lors de prochaines élections le niveau de compétence des candidats du RN devrait considérablement augmenter.

Étant données les hésitations, les tergiversations et manœuvres actuelles au sein des autres partis, il paraît légitime de se demander si cette victoire du Front Républicain n'est pas une victoire à la Pyrrhus 

UN PRÉSIDENT À LA MANŒUVRE

Le Nouveau Front Populaire a gagné les élections législatives, d'une courte tête, et n'a pas la majorité absolue. Le Président de la République aurait du appeler ce parti  pour lui demander de proposer un Premier Ministre, charge à lui d'élargir sa majorité, il ne l'a pas fait et prépare des manœuvres et tente de trouver une majorité alternative dont son parti serait la pièce maîtresse.

Dans les propos tenus par Gérald Darmanin, on voit bien que le parti du Président, Ensemble, associé aux LR n'a pas non plus la majorité absolue mais que tout espoir lui est permis en essayant de débaucher quelques élus du Nouveau Front Populaires  ou des députés n'appartenant à aucun groupe, de ce fait il isolerait en même temps un peu plus LFI.

Ainsi la période des Jeux Olympiques que redoutions tant, dans les temps troubles que nous connaissons, serait l'occasion rêvée pour permettre aux différentes manœuvres de s'organiser

POUR UNE NOUVELLE CONSTITUTION

La Constitution de la V° République a été rédigée par Michel Debré pour que le Général de Gaulle ait des pouvoirs qu'aucun autre Chef d'État, en dehors des dictateurs, n'a dans le monde démocratique.

Cette Constitution, combattue par François Mitterrand à son origine, lui est parfaitement convenue lorsqu'il a été élu en 1981 car il a bien vu les avantages de ce pouvoir exorbitant.

En réalité cette Constitution n'est adaptée qu'à une démocratie où seuls deux partis se partagent le paysage politique. Maintenant que la France est divisée en trois forces politiques très proches les unes des autres, elle est devenue complètement inadaptée. La gageure est donc de faire fonctionner une Assemblé Nationale du type de celles que l'on a connu sous la IV° République avec la Constitution de la V°. Cela semble particulièrement difficile, les deux années que nous venons de passer semblent le prouver.

 QUEL PROCHAIN PREMIER MINISTRE ?

Le Nouveau Front Populaire a remporté les élections législative sans toutefois obtenir la majorité absolue. Normalement, mais rien ne l'impose, le Président de la République devrait proposer le poste de Premier Ministre à cette formation.

Celle-ci se compose de 72 LFI, 64 PS, 33 Écologistes et 9 Communistes. La logique voudrait que le premier Ministre soit issu des rangs de LFI mais encore faut il qu'il obtienne la confiance à l'Assemblée Nationale.

Regardons de plus près les candidatures aux élections législatives, LFI était plus représentée que les autres formations de gauche il est donc normal qu'elle obtienne de meilleurs résultats, mais aux dernières élections européennes la liste Place Publique associée au PS et conduite par Raphaël Glucksmann est arrivée en tête de listes de gauche, il aurait donc été normal que ce soit cette Sociale Démocratie qui présente le plus de candidats et serait de ce fait certainement arrivée en tête des listes de gauche . Cette formation, moins clivante que LFI aurait certainement plus de chance d'obtenir la confiance à l'Assemblée Nationale.

Ainsi, c'est encore une "cuisine interne" assez incroyable qui jette une ombre malvenue sur les débats qui vont d'engager.

 L'EXEMPLE ANGLAIS

À contre courant des pays européens, les anglais, sous la pression d'un dangereux Premier Ministre conservateur, Boris Johnson, ont quitté l'Union Européenne en votant pour le brexit, décision actée le 1 janvier 2020.

Quatre après les anglais se sont rendus compte de l'énorme erreur qu'ils avaient faite en croyant aux mensonges de leurs dirigeants. Ils vont certainement porter les travaillistes au pouvoir dont l'intention est de réintégrer l'Union Européenne mais les difficultés qui se dresseront devant eux seront énormes.

L'extrême droite qui progresse partout en Europe et est au portes du pouvoir en France ne parle plus de quitter l'Europe mais rêve d'y devenir majoritaire pour la modifier de l'intérieur. C'est un danger capital pour notre continent qui n'aura sa place dans le monde qu'en étant uni. Ne donnons pas l'exemple nous français fondateur de cette Union Européenne et un des deux principaux pays la constituant en faisant entrer non seulement notre pays mais aussi l'Europe dans cette période d'incertitude au moment ou la Hongrie, démocratie illibérale, en assure la présidence.

 MAJORITÉ INTERMITTENTE

Lorsque l'on suit les débats en vue du second tour des élections législatives on est en droit de se demandes quel sera le nombre de groupes qui pourraient se constituer dans la future Assemblée Nationale. En dehors du RN, tous les autres partis ou alliances pourraient se déchirer.

Chez LR, la majorité aurait voulu exclure son Président Éric Ciotti qui a rejoint le RN, mais celui-ci, fort de son mandat, voudrait exclure Xavier Bertrand.

Il est peu probable que le Front Populaire ne constitue qu'un seul groupe. Écologistes, Socialistes et Communistes reprendront leur indépendance. Place Publique siègera t-elle avec le PS ?

À l'intérieur même de LFI il y a ceux qui restent fidèles à Jean-Luc Mélenchon, ceux qui prennent leurs distances et ceux qui ont été exclus.

L'Assemblée Nationale risque de ressembler à un patchwork où les alliances pourraient se faire projet par projet. Ce sera peut-être le début d'une démocratie dynamique qui sera contrainte de fonctionner pour que le RN ne détienne pas le pouvoir  au plus tard en 2027.

Emmanuel Macron aurait alors, contre son gré, donné un nouveau souffle à notre démocratie, mais ne rêvons pas trop.

 DE NOUVELLES PERSONNALITÉS ÉMERGENT À GAUCHE

Les moments troubles que nous vivons ont permis de découvrir de nouveaux talents et de nouvelles personnalités dans les partis de gauche qui en ont tant besoin. Je pense en particulier à Marine Tondelier et à François Ruffin.

Marine Tondelier est apparue comme une femme de conviction, très agile dans le débat politique et qui ne paraît pas manier la langue de bois. C'est pour les écologistes et la gauche une révélation que l'on n' attendait pas.

François Ruffin est lui déjà bien connu par la réalisation de ses films engagés avant d'entrer en politique. C'est indiscutablement un homme de conviction qui bien qu'appartenant à LFI a su prendre ses distances avec Jean-Luc Mélenchon et a osé s'exprimer sur la dangerosité de ce dernier pour la gauche dont il se croit le seul représentant. Son indépendance d'esprit est reconnue à tel point que le parti du Président, avec qui il a eu des affrontements redoutables, n'a pas hésité à lui apporter son soutien pour essayer de faire barrage au RN.

Puissent-ils savoir déjouer les pièges que la vieille garde au sein de leurs formations politiques ne manqueront pas de leur tendre.

 REVOILA LA THÉORIE DE L'OMELETTE D'ALAIN JUPPÉ

En son temps Alain Juppé avait affirmé que pour diriger le pays il fallait "couper les deux bouts de l'omelette", signifiant par là qu'il fallait exclure les partis les plus extrémistes. C'était certainement raisonnable et à l'époque peut-être réalisable, mais bien des intérêts particuliers s'y sont opposés.

Nous entendons de nouveau cette proposition faite par une partie de ceux qui pensent qu'au soir du 7 juillet aucun parti n'aura la majorité absolue. C'est oublié un peu vite qu'une fois "les deux bouts de l'omelette" supprimés, il n'en reste pas la moitié.

Exclure le RN s'il n'est pas majoritaire parait possible, mais faire une alliance allant des LR non compatibles avec le RN avec les partis du centre et de gauche en excluant les membres de LFI les plus radicaux est certainement beaucoup plus difficile après les accords qui ont été passés pour constituer le nouveau Front Populaire.

Mais comme on sait qu'en politique le vérité est fugace et que les accords et la parole n'ont qu'un temps, tout est possible.

Ne serait-il pas plus raisonnable de faire une pose de deux mois en mettant en place un gouvernement technique, comme avait su le faire l'Italie avec Mario Draghi, au lieu d'agir dans la précipitation comme nous l'a imposé notre Président de manière irresponsable.

 HONTE À LA FRANCE

Le verdict est tombé, aux élections législatives, c'est l'extrême droite qui est arrivée en tête avec plus de 10 millions de voix. Le pays des droits de l'homme, du siècle des lumières de Voltaire et de Victor Hugo abandonné à ces dangereux extrémistes. La France soutient et aide l'Ukraine, qui par le versement du sang de ses citoyens défend les valeurs démocratiques, voit maintenant plus du tiers de ses électeurs afficher clairement ses affinités avec un parti raciste qui profite de l'inculture d'une partie de l'électorat pour promettre des lendemains qui chantent à ceux qui, il est vrai, ont été souvent oubliés.

Les gouvernements qui se sont succédés depuis 50 ans ont une lourde responsabilité en sacrifiant les plus démunis, en aidant les nantis et surtout en ne permettant pas à l'école de jouer son rôle d'éveilleur de conscience pour finir par l'inconscience d'un Président, trop sur de lui, qui ose jouer l'avenir du pays comme on tente de rafler la mise au poker.

Nous entrons dans un tunnel dont nous ne sortirons que par un sursaut démocratique à condition que certains leaders politiques arrivent à faire respecter la belle devise de notre pays: "Liberté, Égalité, Fraternité" à laquelle il serait peut-être opportun d'ajouter Laïcité. Ces hommes existent mais ceux qui veulent les bâillonner, dans le monde de l'argent roi, sont plus puissants qu'eux. À nous peuple de France, par nos bulletins de vote, et parfois dans la rue s'il le faut, de les priver de leur pouvoir de nuisance.

 ATTENTION À NE PAS "SE PLANTER"

À la suite du premier tour des élections législatives un front républicain, pour faire barrage à l'extrême droite, parait vouloir se constituer, parfois dans la douleur.

Si ce front républicain arrivait à ses fins, rien ne lui serait pardonné pendant les trois prochaines années. C'est un peu jouer l'avenir du pays à quitte ou double. Soit le RN gouverne pendant trois ans et les oppositions espèrent sa chute, soit au contraire, un front républicain gouverne pendant la fin du mandat d'Emmanuel Macron et, si les résultats ne sont pas au rendez-vous et le RN prendra en 2027  le pouvoir pour sept ans en exerçant à la fois la présidence et le gouvernement du pays.

Finis les petits arrangements, il faut des résultats !

 L'EXTRÊME DROITE AUX PORTES DU POUVOIR, RESPONSABILITÉS PARTAGÉES

En 1985, par pure manœuvre électorale, François Mitterrand a permis au FN d'entrer à l'Assemblée Nationale en imposant le vote à la proportionnelle. Depuis la gauche, qu'elle soit au pouvoir ou non, n'a pas su prendre la défense du monde ouvrier qui a cédé aux sirènes du FN puis du RN, son successeur. Les Républicains en élisant Éric Ciotti à la présidence de leur parti ont mis le ver dans le fruit en sachant très bien qu'ils choisissaient le candidat le plus à droite de leur parti. Celui-ci, sans consulter le bureau politique a délibérément signé un accord avec le RN renforçant ainsi l'influence de ce parti.

Maintenant, au moment des tractations pour le second tour de élections législatives, un front républicain tente de se créer pour faire barrage au RN. Les partis de gauche s'engagent complètement mais certains Républicains refusent l'alliance avec la gauche si elle est représentée, soit par LFI, soit par certains de ses membres, la méfiance envers Jean-Luc  Mélenchon et ses proches collaborateurs est palpable.

La gauche a permis à l'extrême droite d'entrer à l'Assemblée Nationale, Emmanuel Macron en creusant les inégalités a renforcé le RN qu'il avait choisi comme adversaire prioritaire, les Républicains terminent le travail.

Bel exemple du dysfonctionnement d'une démocratie que l'on croyait solide !

 PAUVRES DÉMOCRATIES !

Au moment où les dictatures rêvent d'imposer au monde leur modèle de gouvernance, les démocraties n'ont jamais été aussi faibles.

Aux  États-Unis, deux octogénaires vont s'affronter pour diriger le pays, ni l'un ni l'autre ne veut laisser sa place malgré l'incertitude qui pèse sur les risques de ne pas pouvoir accomplir la totalité de leur mandat.

En Europe, l'extrême droite progresse partout, au 1° juillet la Hongrie de Viktor Orban en prendra la présidence alors qu'il n'a jamais caché sa proximité avec le dictateur du Kremlin qu'il admire. Pire que cela, la France, seul pays de l'Union Européenne a disposer de la force nucléaire est en plein chaos après que l'Assemblée Nationale ait été dissoute par le Président de la République.

Triste exemple peu encourageant pour les peuples qui rêvent de s'émanciper et de prendre enfin leur destin en main.