mardi 7 mai 2024

 CHEF, MANAGER, COACH...GOUROU

Qu'il est rafraichissant de lire certains articles, notamment de Julia De Funès, expliquant que le rapport du chef à ses subordonnés, du manager à l'équipe qu'il anime et du coach à l'élève ne peut se faire sans autorité. Que la sympathie associée à l'éloquence, qui peut faire croire à la compétence, et la facilité de transmettre le savoir, malgré qu'elle soit importante, n'a aucune garantie d'apprentissage suivi d'amélioration personnelle.

Bien des chefs, souvent les moins compétents, ont abusé de leur autorité, certains allant jusqu'à être fiers d'être respectés mais non aimés. L'évolution des mœurs et des contacts humains ont  vu s'installer la pratique du tutoiement entre des personnes de niveaux hiérarchiques différents laissant supposer à certains qu'ils sont à un même niveau dans l'entreprise, la notion de manager est alors apparue laissant supposer que l'on peut gérer du personnel sans le commander. Illusion, un employé bien géré est celui qui reconnait implicitement la compétence et les qualités humaines de son supérieur et qui en général l'apprécie, son autorité est donc reconnue. Le vocabulaire a même changé, il n'y a plus de sous-chef, chef et grand patron mais des N+1, N+2, N+3 etc.

Le coach, puisque c'est un mot et un emploi à la mode, ne peut être que celui qui a un long passé professionnel réussi et dont les compétences ont été reconnues, ce qui lui confère une certaine autorité.. C'est une condition nécessaire, mais encore faut-il qu'il ait des compétences pédagogiques. Mais ces compétences pédagogiques indispensables ne sont pas suffisantes, elles permettent pourtant à certains de se dire coach en proposant quelques recettes miracles récoltées de ci de là, sans passé dans la spécialité qu'ils veulent enseigner. Ce ne sont que des imposteurs. Parfois le gourou n'est pas loin.

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