jeudi 26 mars 2015

LA GAUCHE MALADROITE

Rarement parti politique aura fait preuve d'autant de maladresse que le Parti Socialiste et toute la gauche depuis la fin du second mandat de François MITTERAND.
Tout d'abord Jacques DELORS s'est  présenté comme l'ultime recours de la gauche et, bien que, ou à cause du fait que, les sondages lui soient favorables, a refusé de se présenter à l'investiture suprême.
Ensuite Lionel JOSPIN, fier de son bilan de Premier Ministre, a préparé le second tour de l'élection présidentielle sans penser au premier tour. Ceci l'a conduit à faire des erreurs fatales: laisser les petits partis se présenter et de ce fait provoquer l'éparpillement des suffrages et, sur de lui, ramener la durée du mandat présidentiel à cinq ans et, surtout, imposer la simultanéité des élections présidentielles et législatives. Il espérait ainsi pendant cinq ans avoir une Assemblée Nationale qui lui apporterait un soutien sans faille, or, après son élimination au premier tour c'est la droite de Jacques CHIRAC qui en a profité.
Enfin François HOLLANDE a fait des promesses non tenues et s'est engagé sur des prévisions inutiles que rien ne l'obligeait à faire. La liste en serait longue, elle ne saurait être exhaustive; citons simplement quelques mots qui réveillent des souvenirs: finances, traité européen, impôt sur les hauts revenus, chômage, croissance, exemplarité, etc...  De plus le choix de la date des élections aussi bien communales que départementales a été catastrophique puisque les chiffres du chômage ont été chaque fois publiés entre les deux tours de ces élections.
DELORS n'a pas osé imposer la social-démocratie car il savait qu'à cette époque ce n'est pas ce que son électorat souhaitait.
HOLLANDE a osé imposer le social libéralisme bien qu'il n'ait pas été élu pour ça.
JOSPIN, dont l'honnêteté n'a jamais été mise en doute, aurait certainement voulu essayer d'imposer une gauche sociale. Il n'en a pas eu l'occasion, c'était un mauvais stratège

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