mercredi 4 mars 2015

BENEVOLAT ET PAIX SOCIALE

Le journal Sud-Ouest a accepté de publier cet article le 5 janvier2013, il reste malheureusement d'actualité.

L'article de Jean Claude GUILLEBAUD, publié dans le journal Sud-Ouest Dimanche du 30 décembre 2012, m'a paru, comme chaque semaine fort intéressant et pertinent.
J'ai rapproché le contenu de ce dernier d'une de ses conférences à laquelle j'ai récemment assisté.
Dans son article, après avoir passé rapidement en revue l'état de notre société, il fait la constatation suivante:"en toute logique, les gauches devraient voir gonfler leur voile. Ce n'est pas le cas."
Il a commencé sa conférence en posant approximativement la question suivante: "Pourquoi dans l'état actuel de la société, malgré toutes les inégalités que l'on constate, la paix sociale est-elle préservée?"
sa réponse était: "à cause du bénévolat"
En effet, le bénévolat, qui est une grande richesse et fait appel aux sentiments les plus nobles, ne vient-il pas masquer les désordres de notre société et, notamment, en grande partie remplacer les services publics défaillants au lieu d'apporter simplement de la convivialité?
Jusqu'où va-t-on supporter d'attendre du bénévolat ce que l'on est en droit d'exiger des services d'une société bien organisée qui doit répartir équitablement les richesses pour que l'on ne voit pas une grande partie de celle-ci survivre grâce au bénévolat?
Au point où nous en sommes on est en droit de se demander si le bénévolat n'est pas dévoyé et s'il ne devient pas, contre son gré, un artifice pour masquer les carences de la société en devenant l'otage des politiques.
Ceci conduit en fin de compte à se poser la question suivante: Le bénévolat, si noble, n'est-il pas, dans les conditions actuelles, parfois dangereux car il accompagne la dérive inégalitaire de la société et pérennise une situation qui tôt ou tard devra profondément se modifier au risque de sombrer dans le chaos?

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