lundi 10 juin 2024

 PARI RISQUÉ, MAIS RISQUE MESURÉ

À la suite des élections européennes où le parti du Président n'a même pas recueilli la moitié des voix de celles qui se sont portées sur le RN, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale et de prévoir le premier tour des élections législatives pour dans trois semaines.

Certains leaders politiques, très attachés à la démocratie, s'en sont émus et ont formulé de vifs reproches à Emmanuel Macron. Pourtant quoi de plus normal que d'appeler aux urnes après un tel désaveu ?

Mais l'inquiétude de voir le RN accéder au pouvoir est-elle justifiée ? Que peut-il se passer?

Tout d'abord la réalisation des élections dans un délai aussi bref peut gêner le RN qui devra trouver 577 candidats. Ensuite être majoritaire, même avec 40 % des suffrages, l'extrême droite n'est pas certaine d'être majoritaire après deux tours d'élections, et à peu près certaine de ne pas avoir la majorité absolue. Même si le RN est majoritaire au premier tour, il aura peu d'élus et le second tour permettra des alliances qui peuvent lui être fort préjudiciables.

Même en supposant que le RN devienne majoritaire au Palais Bourbon, comme il n'aura pas la majorité absolue, il sera obligé, comme le gouvernement actuel, de gouverner avec une majorité relative. Il lui restera trois ans pour faire la preuve de sa compétence et de son efficacité pour donner un avant-goût de ce qu'il sait faire, puisqu'il espère prendre le pouvoir en 2027.

Même dans ce cas, le plus  favorable pour le RN, ce n'est pas gagné, ce qui ne signifie malheureusement pas que nous sortions de ces désordres politiques que nous connaissons actuellement. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire